artistes au travail

ATELIER DESSIN-PEINTURE 2014

Sommaire :
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> L'arbre

Les photos de l'exposition et les oeuvres


> Le monotype
Les photos du carnet
La vidéo des monotypes

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Les œuvres qui vous sont ici présentées ont été réalisées par les artistes de l’atelier de dessin-peinture. Trois thématiques ont été abordées cette année: l'arbre, la nourriture et un sujet de création libre. Au cours de l'année, transversalement, il a été initié deux techniques, que sont le lavis à l'encre de Chine(1) et le monotype(2). Seul le premier sujet vous est présenté dans cette exposition.

> L'arbre

Il pourrait sembler contradictoire d'aborder ici le thème de l'arbre pour les citadins que nous sommes, mais, à l’exception de la préhistoire, l’arbre a été représenté tout au long de la création picturale. Il constitue un motif inépuisable pour les artistes de tous temps. L’arbre est une figure emblématique de l’art. Il apparaît comme un symbole et un sujet de prédilection pour les artistes.

Nombreux, au cours de notre histoire sont les peintres à avoir abordé ce sujet : GIOTTO, BOSCH, DE VINCI, DÜRER, POUSSIN, FRIEDRICH, COROT, COURBET, GAUGUIN, MONET, PISSARO, VAN GOGH, KLIMT, MONDRIAN, MATISSE, ALECHINSKY, KIEFFER pour n'en évoquer que quelques-uns...

Qu'il soit représenté pour lui-même ou qu'il structure l'espace de la toile, sa verticalité en fait aussi la figuration symbolique d'entités qui le dépassent : Arbre de la Connaissance, du Bien et du Mal, Arbres du Bouddha, arbre de la mémoire, arbre généalogique. Il magnifie le rapport des forces chthoniennes et de la puissance divine. L'Arbre représente l'Axe du monde et régénère l'homme qui lui ressemble. Il est aussi Arbre de Vie changeant au fil des saisons, tels les âges de l'existence humaine, écorce pour la peau, sève pour le sang, formes de son tronc, de ses branches suscitant les fantasmes érotiques, renforçant cette homologie avec l'homme. L'étude d'un arbre est en définitive «comme celle de la figure humaine» conclut Jean-Baptiste DEPERTHES(3).

Si les premières heures de la peinture consacrent l'arbre dans sa symbolique, il y occupe une place privilégiée. Puis progressivement il va devenir un élément constitutif de la forêt et se fondre dans le paysage.

C'est en 1817 que le Grand Prix de Rome de paysage est créé et au cours de sa deuxième épreuve, dite «de l'arbre» les postulants devaient, sans document, ni modèle, reproduire de mémoire une essence d'arbre donnée par le jury. Seuls les lauréats de cette difficile épreuve pouvaient accéder au concours définitif et entrer en loge en vue de réaliser le grand paysage historique(4).

Entre 1850 et 1920, la peinture va délaisser «à nouveau» progressivement la forêt au profit de l’arbre. À une conception encore romantique de la nature va succéder une recherche d’abstraction, plus structurelle, et devenir avec le travail sur les ombres, le motif par excellence de toutes les expériences chromatiques des Impressionnistes jusqu’aux Expressionnistes(5).
Puis avec l'art moderne et le regard en mouvement, l'arbre en plein épanouissement cède la place à des fragments, des traces, des reconstructions d'arbre, ce qu'illustre merveilleusement la série de tableaux d
e Piet MONDRIAN : L'arbre rouge (1909), puis le Pommier en fleur (1912), pour aboutir aux tableaux de composition de 1926.

Ces dernières années, l'arbre émerge dans l'art contemporain comme symbole de la pensée écologiste, (Land Art, Arte povera(6) ). Jamais l'arbre n'a été aussi nécessaire à l'homme, mais jamais l'homme n'a exercé sur lui autant de pression de destruction.
Dans quelle mesure le " paysage-catastrophe " des dernières tempêtes a t-il contribué à modifier notre rapport imaginaire à l'arbre(7) comme l'illustre L'arbre des Voyelles de Giuseppe PENONE : arbre mort, moulage d'un chêne de 30 mètres déraciné et tombé durant la tempête de 1999 installé couché dans le jardin des Tuileries ?

Les œuvres qui vous sont présentées témoignent avec conviction d'un regard singulier que portent leurs auteurs sur ce pilier de l'histoire de l'art et collent aux propos de MATISSE « Je ne me débarrasserais pas de mon émotion en copiant l'arbre avec exactitude, ou en dessinant les feuilles une à une dans le langage courant... mais après m'être identifié en lui. Il me faut créer un objet qui ressemble à l'arbre. Le signe de l'arbre. Et pas le signe de l'arbre tel qu'il a existé chez d'autres artistes...»(8).

Paris, le 25 mai 2014
Xavier CAHEN

1 - Le lavis est une technique picturale consistant à n'utiliser qu'une seule couleur (à l'aquarelle ou à l'encre de Chine) qui sera diluée pour obtenir différentes intensités de couleurs. Les bâtons d'encre noire artisanaux offrent des nuances de couleurs. "Monochrome" à l'encre ne doit pas être entendu au sens d'un pur noir. Le blanc est obtenu par la blancheur du support ou parfois par réhaut de blanc (craie, gouache ou encre de Chine blanche par exemple). (Source Wikipedia)

- Encre de Chine. Composition solide ou liquide, à base de noir de carbone, originaire de Chine. (Source Ortolangue)

2 - Le monotype, en gravure, est un procédé d'impression qui ne permet pas de faire plusieurs épreuves. Il s'agit de peindre à l'encre typographique ou à la peinture à l'huile, ou à la gouache, sur un support non poreux comme du verre, du métal ou du plexiglas.
La peinture est ensuite passée sous presse avec un papier qui reçoit l'épreuve, on peut également enduire la totalité du support et appliquer la feuille de papier par-dessus. En exerçant une pression à certains endroits avec une pointe ou les doigts, on obtient différentes valeurs de noir et on peut ainsi réaliser un dessin plus précis, et donc différent de la méthode précédente.
Le support n'étant pas gravé, il peut resservir pour d'autres monotypes après nettoyage. Le monotype n'est pas une gravure au sens strict, mais une estampe (œuvre obtenue après un pressage manuel ou mécanique). Le terme gravure est devenu un terme générique pour ce type d'œuvres, quelle que soit la technique utilisée.Le monotype ne peut être numéroté, car, comme son nom l'indique, son tirage est unique.
(Source : Wikipédia)

3 - Théorie du paysage, Jean-Baptiste DEPERTHES, employé de préfecture, Peintre, théoricien du paysage, artiste. Éditions : Rumeur Des Ages

4 - La douceur de l'ombre, Alain CORBIN Éditions : FAYARD

5 - L’arbre dans la peinture de paysage entre 1850 et 1920, de COROT à MATISSE, Christophe DUVIVIER, directeur des musées de Pontoise, Coédition musée Tavet-Delacour, Pontoise / SOMOLOGY Éditions d'Art

6 - Land art : Le land art est un mouvement artistique né à la fin des années 60. Le land art réunit des artistes tels que Robert Smithson, Robert Morris, Dennis Oppenheim, Walter De Maria, Christo, Richard Long, Jan Dibbets, James Turrell. Le land art utilise le cadre et les matériaux de la nature (bois, terre, pierres, sable, rocher, etc.). Le plus souvent, les œuvres sont à l'extérieur, exposées aux éléments, et soumises à l'érosion naturelle; ainsi, certaines œuvres ont disparu et il ne reste que leur souvenir photographique et des vidéos.

- Arte povera: Mouvement artistique né à la fin des années 60, l’Arte povera réunit des artistes tels que Giovanni Anselmo, Giulio Paolini, Jannis Kounellis, Mario Merz, Giuseppe Penone, Michelangelo Pistoletto, etc. L’expression est utilisée pour la première fois par le critique Germano CELANT, dans un article paru en novembre 1967. Emprunté à GROTOWSKY, ce terme désigne la volonté d’« appauvrir les signes, en les réduisant à leurs archétypes». En réaction au Pop art, les artistes de l’Arte povera utilisent des matières naturelles non transformées (terre, charbon, pierres, végétaux) ou rudimentaires (chiffons). Leur but est de créer en dehors de la société de consommation en interrogeant notamment la relation entre la nature et la culture. (Source Wikipedia)

7 - L'arbre dans le paysage, Jean MOTTET Éditions Champ Vallon,

8 - Henri MATISSE, Écrits et propos sur l'art, Propos sur le dessin d'un arbre rapportés par Louis ARAGON. Dominique FOURCADE, Collection Savoir Sur L'Art, Éditions : HERMANN

 

Photos de l'exposition
(Salle René CAPITANT, Mairie du 5ème)

> Sommaire

Par ordre d'apparition de haut en bas et de gauche à droite :

Anne-Lise Hélène Virginie HF Jelena Marie-Claire Solange Françoise D
Carla Geneviève Berth Michèle Kirstin Anne R  


F
aire défiler l'ascenseur horizontal afin de visionner les oeuvres :
Anne-Lise

Arborescence
Fusain et sanguine sur papier
65 x 50 cm
Carla Mangrove
Pastel sec sur papier
50 x 65 cm
Hélène

Marronniers d'Inde
Encre de Chine sur papier
50 x 65 cm
Geneviève
Dans la forêt profonde
Acrylique sur  papier
60 x 46 cm
Virginie HF

Betulla 1, Betulla 2
Encres sur sur papier
21 x 30 cm

 

Berth

Rêve d'arbres
Encre de Chine, crayon, aquarelle, sur papier
50 x 65 cm

Jelena

Entrelacements
Crayon graphite sur papier
50 x 65 cm
Michèle

Triste écorce
Pastels à l'huile sur papier
29 x 21 cm 
Marie-Claire F

Le vieux Châtaigner
Encre de Chine sur papier
42 x 30 cm


Kirstin

Mon chemin
Acrylique sur papier toilé
50 x 65 cm
Solange

Au bord du lac
Acrylique sur papier
42 x 58 cm
Anne R

Triste voyage
Acrylique sur papier
30 x 40 cm
Françoise B

Essence et Re-Naissance!
Encre et Fusain sur papier
65 cm x 50 cm

 


Catherine G Marie-Claire C Hang Christiane
Véronique Lucile    




Catherine G

Pomme de pin maritime vue par dessous
Encre de Chine sur papier
50 x 65 cm




Véronique

Parc Montsouris, lumière d'automne.
Acrylique sur papier toilé
40 x 60 cm



Marie-Claire C

Les arbres muets
Fusain sur papier
50 x 65 cm


Lucile

Pin brûlé
Craies Conté sur papier Ingres
40 x 30 cm


Hang

Hoa Phuong Do, le Flamboyant
Acrylique sur papier
53 x 40 cm


Christiane

Le génie du Séquoia
Acrylique sur papier
65 x 50 cm

Monique L Anne J
Virginie L  

Virginie L

Rêverie
Acrylique sur papier
50 x 65 cm

Monique

Saules dans la froidure de l'hiver
Huile sur papier toilé
50 x 65 cm

Anne J

Corse Eucalyptus
Acrylique sur papier
65 X 50 cm

Paul-Éric Catherine M
Ddier  


Paul-Éric

Roots
Aquarelle et crayon sur papier
12 x 8 cm


Didier

Ni haut ni bas
Acrylique et pastels à l'huile sur papier
30 x 40 cm



Catherine M

Écorce Colorisée
Pastels à l'huile sur papier
43 x 32 cm

 

 

Anne SG Françoise T


Anne SG

Étude
Encres et encre de Chine sur papier
3 études : 21 x 30 cm



Françoise T

"Tous les jours, je leur dis bonjour"
Encre de Chine sur papier
24 x 240 cm

 

Fatanef

Sur le chemin du retour
Pastels à l'huile sur papier
65 x 50 cm





> Le monotype

Mercredi 4 juin 2014, carnet de présentation.
> Sommaire

 

> La vidéo :

> Sommaire

 

La vidéo est en Haute Définition, n'hésitez pas à passer à la HD dans le lecteur YouTube, en bas dans l'angle droit " Paramètres> Qualité> 1080p".

 

 

RETROUVER LES EXPOSITIONS PRECEDENTES

2016 Peindre "le sous l'eau" / De l'abstraction en peinture.

2015 L'objet / L'histoire chuchotée de l'art, hommage à Robert FILLIOU.


2013 Peindre la nuit / Le Livre de sable de Jorge Luis BORGES.

2012 Ordre et Désordre / La main.

2011 Interdisciplinarité, l'ateliers de dessin peinture et les ateliers d’écriture : Volume 2.

2010 L'autoportrait / Interdisciplinarité, l'ateliers de dessin peinture et les ateliers d’écriture : Volume 1.

 



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